Les îlots de chaleur urbains

Îlot de chaleur urbain : La place et Cathédrale Saint-Etienne de Toulouse.

Les îlots de chaleur, un dossier brûlant aux enjeux de santé publique et de qualité de vie dans nos villes.

Les îlots de chaleur urbains sont devenus une préoccupation croissante dans de nombreuses villes à travers le monde. Ces zones présentent des températures plus élevées que les zones environnantes, en raison de l’accumulation de chaleur due à l’urbanisation et à la densité des infrastructures. Les conséquences de ces îlots de chaleur peuvent être néfastes pour la santé et l’environnement. Cependant, des solutions existent pour limiter ces impacts et rendre nos villes plus résilientes face à cette problématique.

Les causes

Plusieurs facteurs contribuent à la formation des îlots de chaleur urbains. Tout d’abord, la concentration des bâtiments, des routes et des surfaces imperméables dans les zones urbaines entraîne une absorption accrue de la chaleur solaire pendant la journée. De plus, les activités humaines telles que l’utilisation des véhicules, des systèmes de climatisation et le rejet de chaleur par les industries contribuent également à cette augmentation de la température locale

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Les effets

Les îlots de chaleur urbains ont des effets néfastes sur différents aspects de la vie urbaine. Sur le plan de la santé, les températures élevées augmentent le risque de coups de chaleur, d’épuisement thermique et d’autres problèmes de santé liés à la chaleur impactent les populations les plus vulnérables. L’agencement urbain n’est actuellement pas adapté à ces nouvelles préoccupations, il est au contraire un incubateur et un accélérateur des effets du réchauffement climatique. Ces effets sont particulièrement visibles à Paris, reconnue d’après une étude comme la “ville d’Europe où l’on risque le plus de mourir de chaud” (article Paris, ville d’Europe où l’on risque le plus de mourir de chaud, Par Thibaut Déléaz, publié le 19/04/2023, Le Figaro). Quid de l’agglomération toulousaine, qui a connue l’été dernier une hausse significative des températures combinée à une importante sécheresse ?

De plus, les îlots de chaleur urbains ont un impact sur l’environnement. Les températures élevées entraînent une augmentation de la consommation d’énergie liée à la climatisation, ce qui contribue à l’émission de gaz à effet de serre et aggrave le phénomène du changement climatique, et plus particulièrement des risques de sécheresse.

Recommandations pour atténuer les impacts

Ce phénomène appelle ainsi de nombreuses réponses pour endiguer les effets néfastes tant sur le plan de la santé que sur l’objectif de la qualité de vie dans nos villes.

Promouvoir les revêtements urbains réfléchissants : 

L’utilisation de matériaux et couleurs réfléchissants sur les routes, les trottoirs et les toits peut réduire l’absorption de la chaleur solaire et ainsi permettre la réduction de la température absorbée et rejetée tout au long de la journée et de la nuit par les espaces imperméabilisés.

Améliorer l’efficacité énergétique des bâtiments : 

Les bâtiments représentent une part importante des émissions de chaleur urbaine. Il est donc essentiel de promouvoir l’efficacité énergétique dans la construction et la rénovation des bâtiments, en utilisant des matériaux isolants et en adoptant des techniques de refroidissement passives. Une des pistes de réflexion à cette adaptation se retrouve dans les travaux sur le biomimétisme.

Augmenter la végétation urbaine : 

Les espaces verts, les parcs et les arbres fournissent de l’ombre et contribuent à l’évapotranspiration, ce qui aide à réduire la température ambiante. Les municipalités peuvent encourager la plantation d’arbres dans les espaces publics, promouvoir la création de toits végétalisés ou encore la mise en place d’ombrelles végétales dans les rues fréquentées pour compenser et réduire l’accumulation de chaleur des surfaces imperméables.

Encourager la planification urbaine durable : 

Une planification urbaine axée sur le développement durable peut contribuer à réduire les îlots de chaleur. Cela inclut de nouvelles préoccupations telles que la création d’espaces verts, la promotion de la mobilité douce, mais également la réflexion autour de la qualité et l’adaptabilité du bâti et du parc de logement, la revalorisation des centres par la végétalisation, les matériaux et structures limitant les effets des îlots de chaleur.